Un camping-cariste de 64 ans s’est plaint de s’être fait violemment agresser et voler son véhicule de luxe. Mais toute l’histoire était inventée.
«Le plaignant a été entendu le lendemain de sa soi-disant agression mais très vite des contradictions sont apparues dans ses propos... » souligne la gendarmerie. En cause, un chef d’entreprise d’Évreux âgé de 64 ans. Qui s’est rendu la semaine dernière à la gendarmerie pour raconter sa mésaventure : « Il a déclaré avoir été agressé jeudi dernier au volant de son camping-car sur une route de campagne au nord d’Évreux » rapporte la compagnie de Louviers.
Le récit du plaignant est précis. Alors qu’il rentre chez lui au volant de son camping-car, une voiture le double avant de se rabattre et de freiner brusquement devant lui. Obligeant le camping-cariste à s’arrêter. Aussitôt, deux individus jaillissent de la voiture et se jettent sur leur proie. Qui n’a pas le temps de réagir : « Ils m’ont gazé avec une bombe lacrymogène ! » raconte encore le sexagénaire. Neutralisé, il est éjecté manu militari de son siège de conducteur. Où s’installe l’un des agresseurs qui quittent les lieux au volant du camping-car. Tandis que son complice repart avec la voiture légère. Quant à l’agressé, choqué, il se rend à l’hôpital. Fin de la première séquence. Qui n’a pas eu de témoins sinon la victime et les deux « agresseurs ».
Escroquerie à l’assurance ?
La gendarmerie prend les choses au sérieux et mobilise des hommes de la compagnie de Louviers ainsi que de la brigade de recherche (BR). En vain. Agresseurs et camping-car restent introuvables. Réentendu, le chef d’entreprise se montre bizarrement plus hésitant sur le déroulement des faits ainsi que sur les tenants et aboutissant de cette histoire. Et de moins en moins affirmatifs au fur et à mesure que les gendarmes précisent leurs questions... Jusqu’à ce que le « plaignant » avoue avoir tout inventé !
« Le camping-car reste introuvable » explique la gendarmerie. L’Ébroïcien affirme l’avoir prêté à une connaissance il y a quelques mois de cela. Mais curieusement, il ne se souvient pas de son nom ! Un trou de mémoire d’autant plus surprenant que le camping-car est un objet de valeur. Véhicule haut de gamme de la marque Carthago, qui nécessite un permis poids lourds et coûte plus de 80 000 €. De là à soupçonner le chef d’entreprise d’avoir monté cette affaire de vol pour tenter de tromper son assurance, la piste est tout sauf exclue.
Stage de citoyenneté
Le sexagénaire, qui n’a pas de mention à son casier judiciaire, s’en sort libre mais avec l’obligation de suivre un stage de citoyenneté pour avoir menti aux forces de l’ordre. Il n’y a pas de limite d’âge pour ce type de stage...
vu sur :
http://www.paris-normandie.fr/actualite ... ME10722428 Un camping-cariste de 64 ans s’est plaint de s’être fait violemment agresser et voler son véhicule de luxe. Mais toute l’histoire était inventée.
«Le plaignant a été entendu le lendemain de sa soi-disant agression mais très vite des contradictions sont apparues dans ses propos... » souligne la gendarmerie. En cause, un chef d’entreprise d’Évreux âgé de 64 ans. Qui s’est rendu la semaine dernière à la gendarmerie pour raconter sa mésaventure : « Il a déclaré avoir été agressé jeudi dernier au volant de son camping-car sur une route de campagne au nord d’Évreux » rapporte la compagnie de Louviers.
Le récit du plaignant est précis. Alors qu’il rentre chez lui au volant de son camping-car, une voiture le double avant de se rabattre et de freiner brusquement devant lui. Obligeant le camping-cariste à s’arrêter. Aussitôt, deux individus jaillissent de la voiture et se jettent sur leur proie. Qui n’a pas le temps de réagir : « Ils m’ont gazé avec une bombe lacrymogène ! » raconte encore le sexagénaire. Neutralisé, il est éjecté manu militari de son siège de conducteur. Où s’installe l’un des agresseurs qui quittent les lieux au volant du camping-car. Tandis que son complice repart avec la voiture légère. Quant à l’agressé, choqué, il se rend à l’hôpital. Fin de la première séquence. Qui n’a pas eu de témoins sinon la victime et les deux « agresseurs ».
Escroquerie à l’assurance ?
La gendarmerie prend les choses au sérieux et mobilise des hommes de la compagnie de Louviers ainsi que de la brigade de recherche (BR). En vain. Agresseurs et camping-car restent introuvables. Réentendu, le chef d’entreprise se montre bizarrement plus hésitant sur le déroulement des faits ainsi que sur les tenants et aboutissant de cette histoire. Et de moins en moins affirmatifs au fur et à mesure que les gendarmes précisent leurs questions... Jusqu’à ce que le « plaignant » avoue avoir tout inventé !
« Le camping-car reste introuvable » explique la gendarmerie. L’Ébroïcien affirme l’avoir prêté à une connaissance il y a quelques mois de cela. Mais curieusement, il ne se souvient pas de son nom ! Un trou de mémoire d’autant plus surprenant que le camping-car est un objet de valeur. Véhicule haut de gamme de la marque Carthago, qui nécessite un permis poids lourds et coûte plus de 80 000 €. De là à soupçonner le chef d’entreprise d’avoir monté cette affaire de vol pour tenter de tromper son assurance, la piste est tout sauf exclue.
Stage de citoyenneté
Le sexagénaire, qui n’a pas de mention à son casier judiciaire, s’en sort libre mais avec l’obligation de suivre un stage de citoyenneté pour avoir menti aux forces de l’ordre. Il n’y a pas de limite d’âge pour ce type de stage...
vu sur : [b]http://www.paris-normandie.fr/actualites/faits-divers/fait-divers--le-chef-d-entreprise-d-evreux-invente-de-toutes-pieces-son-agression-et-le-vol-de-son-luxueux-camping-car-ME10722428 [/b]